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Un breton en Chine
23 janvier 2007

Le volontariat international en entreprise - VIE

Les Volontaires Internationaux en Entreprise sont de plus en plus nombreux. Ouvert en principe à toutes les qualifications et à tous les niveaux d’études, ce contrat VIE d’emploi fait pour les 18-28 ans séduit de plus en plus. Exonérées de charges sociales, de plus en plus d’entreprises utilisent la formule. Mais avec 30000 demandes par an pour un petit millier de places, la concurrence est rude. Le Volontariat International en Entreprise est un jeune contrat qui a pris naissance en 2001. Relevant du Ministère de l’Economie et des Finances, ce contrat s’adresse à tous les Français âgés de 18 à 28 ans qui souhaitent effectuer une mission en entreprise à l’étranger, quelles que soient leurs qualifications, expériences et niveaux d’études. Une réelle opportunité pour l’ensemble des jeunes voulant s’expatrier mais également pour les entreprises qui trouvent sur le marché du travail, des employés souvent novices mais très motivés et dont les rémunérations sont entièrement exonérées de charges sociales. En juin 2006, le gouvernement fêtait son 10 000ème contrat Vie. Mais victime de son succès, le rêve de l’expatriation facile pousse chaque année 30 000 jeunes à faire une demande auprès de l’organisme Ubifrance en charge des dossiers. La concurrence est rude et le vie ne semble pas toujours facile à obtenir. Marion Fayette a, depuis un an, ce type de contrat dans une grande entreprise à Pékin. Armée d’un DEA en économie et finance internationale, elle était recrutée à 24 ans par BNP Paribas comme assistante du vice-président : « C’est plus qu’un simple contrat. J’ai remarqué, à ma grande surprise lors d’un séminaire de la banque, qu’être Volontaire International en Entreprise avait également un statut prestigieux, comme un critère de qualité. » Charles Carrard a dû, de lui-même, créer son propre poste. Fraichement sorti de l’Ecole de Commerce de Reims, le jeune homme, d’un dynamisme foudroyant, a démarché l’entreprise de Champagne Tsarine et créer un poste VIE de manager pour la région Asie. « Le contrat vie était la seule solution à moindre coût. Aucune entreprise ne m’aurait envoyé à l’étranger en tant qu’expatrié, c’est beaucoup trop cher, surtout pour les petites Pme comme la mienne qui n’avait pas de représentant sur place ».Il a donc dû tout faire lui-même : « Je jouais tous les rôles, à la fois celui de l’entreprise et mon propre rôle de demandeur donc aussi bien auprès de Ubifrance et de l’ambassade que de la Coface qui est l’organisme chargé d’assurer les investissements à l’étranger ». Aujourd’hui en chine depuis six mois, il possède un contrat vie « régional » et chapote une dizaine de pays de l’Inde à l’Australie. « Pour moi c’est extrêmement positif je rêvais d’ouvrir ma propre boite en sortant de l’école ; j’ai crée ce bureau et je suis le seul à m’en occuper, c’est inespéré ! Car c’est quand même un risque pour l’entreprise, le premier étant de détériorer son image, l’autre de lui faire perdre l’argent que je lui coûte à l’année c’est-à-dire ma rémunération et les frais professionnels. » « Le côté formidable pour moi c’était le tout inclus : La possibilité de partir à l’étranger et celle de s’épanouir dans son travail car on est déchargé de tous les soucis matériels, on a l’opportunité de se constituer un réseau et d’être ensuite embauché» explique Marion. Une aubaine pour les jeunes et pour les entreprises Les contrats VIE possèdent tous une rémunération fixe de 615,43 euros par mois à laquelle s’ajoute une indemnité d’expatriation dépendante du pays et de la ville où l’on se trouve selon un critère dit d’occidentalisation ou non du lieu. Charles et Marion gagnent à Pékin 1100 euros en plus de la partie fixe. Au salaire, il arrive que s’ajoutent les frais de transports et parfois de logements comme c’est le cas pour Marion. « Nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, les VIE des grandes entreprises sont parfois intéressés aux ventes ou possèdent des logements luxueux entièrement payés par l’entreprise, ce qui n’est pas mon cas. Mais personne ne fait cela pour l’argent, l’objet est de se construire un réseau, et de se plonger dans une phase d’apprentissage. Moi j’ai plus appris ici en six mois que je ne l’aurais fait en trois ans en France » estime Charles. Et lorsqu’on lui pose la question des aspects négatifs il n’en voit tout simplement pas. En effet, les VIE possèdent une excellente couverture sociale et sont exonérés d’impôts sur le revenus : « C’est un peu normal je trouve car on quitte famille et patrie ce n’est pas si simple et on ne travaille que pour des entreprises françaises, donc, sans aucune prétention, on travaille aussi pour la France et sa croissance. » « C’est parti du principe que c’est ce qui correspondait avant au service militaire, on nous met donc au service d’une entreprise française pour qu’elle rayonne dans le monde » explique Marion pour qui les points négatifs sont également inexistants « La seule réserve, s’il fallait en trouver une, c’est que nous ne sommes pas salariés de l’entreprise. On s’investit énormément mais si l’entreprise se bonifie, accroit ses parts de marché, fait des bénéfices, etc., on n’a rien en retour car on ne fait pas partie des effectifs de la société mais en définitive cela ne me dérange pas car c’est temporaire. » Le contrat est également une aubaine pour l’embauche car 80% des contrats VIE se sont transformés en contrats définitifs. Dans le cas contraire, les Volontaires Internationaux, ne cotisant pas pour le chômage, ne percevront à leur retour aucune allocation. Il faut savoir que ces contrats sont également une aide aux entreprises françaises qui ont la possibilité d’embaucher toute personne appartenant à l’espace économique européen. C’est ainsi que Mattéo Ronchetti de nationalité italienne a pu bénéficier de ce contrat au sein de BNP Paribas à Pékin : « j’ai d’abord commencé mon contrat de VIE à Francfort à la suite d’une annonce publiée à Bocconi, mon école de commerce à Milan. Mais une place en Chine s’est libérée et j’ai tout fait pour saisir l’occasion de partir. J’étais pris en Master mais une opportunité comme cela ne se refuse pas. » La Chine est devenue la deuxième destination préférée des VIE Les premiers fournisseurs des contrats VIE sont, avant tout, les grandes entreprises engagées dans la finance comme les banques Bnp Paribas, Société Générale ou encore CaLyon (Crédit Agricole, Crédit Lyonnais), mais les petites pme représentent 61% des utilisateurs de la formule dans le monde. La Chine devient la seconde destination la plus prisée derrière les Etats Unis. Plus de 400 Volontaires Internationaux en Entreprise sont en Chine dont 112 à Hong kong, 227 à Shanghai et 125 dans la capitale pékinoise. Il existe une autre formule assez équivalente pour les jeunes désireux de travailler dans l’administration française, les VIA (volontariat civil international en Administration) comprenant un éventail de possibilités qui va de l’embauche dans les missions économiques aux postes relevant du ministère des affaires étrangères, comme les chancelleries diplomatiques, services culturels des ambassades, laboratoires des instituts de recherche ou encore dans les ONG. Cependant, exceptés les laboratoires et les ONG, aucune chance par la suite de se faire embaucher en CDI, l’entrée dans les administrations françaises se fait uniquement par concours. Source : www.aujourdhuilachine.com
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